La nouvelle maquette de la maison bulle bioclimatique enterrée de Montgivray est donc terminée. Voici en quelques photos des explications de notre concept. L’échelle est au 1/50°. A cette échelle, il n’est pas possible de voir trop de détails mais plutôt une vue générale des formes courbes.
La nouvelle maquette
Terrassement
Le terrain est donc décaissé sur trois niveaux. Il vous faut donc imaginer un terrain orienté sud / sud-ouest, en pente de 30%, sur lequel nous avons décaissé trois plateformes. L’arrivée étant par le haut, nous trouvons donc d’abord une plateforme pour le garage qui sera construit en dernier. Puis la plateforme intermédiaire où nous construirons des gites et chambres d’hôtes. Et enfin la plateforme du bas, où nous construisons actuellement la maison principale qui accueillera 4 chambres avec chacune sa salle de bain privative. Pour la maquette, nous avons donc simulé ce décaissement par un grand rectangle en contreplaqué (ne faites pas attention aux trois vis qui sont là pour tenir le mur végétalisé).
Ferraillage
Dans la réalité, nous avons réalisé l’ensemble du ferraillage en 5 mois environ, le plus souvent seul ou à deux personnes. Pour la maquette, il m’a fallut entre 15 et 20 heures. Sur cette photo vous voyez donc le ferraillage mais aussi une partie du béton devant. C’était un effet visuel, je voulais que la partie avant se noie avec l’ensemble du béton. Vu que le terrain est légèrement sud-ouest, les fenêtres sont orientées plein sud donc ont l’impression d’être de coté, c’est normal.
Voile de béton
J’ai choisis de simuler le béton avec du papier mâché. Cela m’a prit une bonne journée. Je l’ai ensuite peint en gris.
Mur végétalisé
Au sud, nous allons construire un mur qui sera par la suite végétalisé avec sans doute de la vigne grimpante et une longue tonnelle.
Maison enterrée
Sur l’ensemble de notre maison, nous allons déposer de la terre, la plus sèche possible. Tout autour ; entre la maison et le mur sud, sur les cotés est et ouest, derrière et au dessus.
Isolation
Au lieu d’isoler les murs de la maison comme cela se ferait pour une maison traditionnelle, nous isolons la terre. C’est à dire que nous nous servons de la terre comme d’une masse thermique. On dépose donc sur la terre un isolant qui courre 6 m en plus autour de la maison. Il est ici simulé par cette feuille de carton blanc.
Toiture végétalisée
Enfin, sur cet isolant, nous allons redisposer de la terre qui elle, sera humide et donc sur laquelle poussera simplement de l’herbe. Le but est que l’humidité ne pénètre pas dans la terre sous l’isolant qui la bloque.
La maison sera totalement invisible des passants et complètement intégrée dans le paysage.
Le principe du PAHS (Passive Annual Heat Storage)
Dans un poêle de masse, vous brûlez du bois pour chauffer la masse autour du feu. Cette masse accumule de la chaleur en une ou deux heures seulement et va la restituer sur 12 à 48h. Eh bien, la maison PAHS c’est la même chose. La masse qui accumule la chaleur, c’est la terre et pour qu’elle reste sèche, il faut l’isoler de l’humidité. On place donc un isolant au dessus de la masse de terre. Grâce à cet isolant, la masse de terre va perdre peu a peu son humidité, cela peut prendre un an mais aussi plus surement trois ou quatre ans…
bonjour fabuleux constructeur de rêves! je voyage énormément sur votre site et autres parlant des maisons enterrées. je me demandais en quelle matière était l’isolant/pare pluie? est ce simplement une grande bâche de type agricole ou le système est il plus complexe?
Le système est plus complexe et nous nous réunissons d’ailleurs ce weekend pour en discuter dans notre prochaine « Tempête de cerveaux », cette fois ci chez Bernard en cote d’or. En plus de l’isolant, il y a un système de puits canadien.
Bref, pour l’isolant il y a : bâche agricole + 5 cm de polystyrène, puis bâche agricole + 5 cm de polystyrène et une dernière bâche agricole et 5 cm de polystyrène et une bâche agricole, soit 15 cm de polystyrène. Ensuite des vieilles moquettes comme anti racines et de la terre végétale.
Voir http://www.earthshelters.com
Je comprend mieux le système PAHS, mais y a t’il une épaisseur de terre a respecter entre le voile de béton et la couche isolante? j’imagine que plus il y a de terre, meilleure est l’isolation.
La bâche ou le polystyrène ne viennent t-ils pas a se dégrader avec le temps? on dit sur le net qu’il faut 400 ans pour un sac en plastique. vous avez dû vous renseigner cela dit!
je ne comprend pas, par contre, votre lien avec les puits canadiens. ont ils une importance en rapport a l’humidité de la construction ou ce système géothermique tient juste son rôle de ventilateur/régulateur de température?
merci pour vos réponses Philippe, j’aimerai me joindre a votre réunion mais celle a venir est loin malheureusement. peut être viendrais-je vous voir un jour!
Bonjour Sylvain
C’est justement pour répondre à ce genre de questions que nous nous réunissons.
Le PAHS fonctionne aux USA. Il y a un livre mais en anglais et un peu corsé parfois.
Nous avons invités de nombreux professionnels mais visiblement, le concept sort trop des sentiers battus…
Nous espérons néanmoins apporter bientôt plus de réponses.
Philippe
Bravo pour cette maquette très « pédagogique » !