Dans cette seconde partie de l’interview d’Antonio Benincà, celui-ci aborde une partie décisive de son apprentissage, sa rencontre avec les céramistes potiers Jean et Jacqueline (son épouse) Lerat à l’école des Beaux-Arts de Bourges.
Interview Antonio Benincà : 2ème partie
Jacqueline et Jean Lerat
Jacqueline Lerat (1920/2009) et Jean Lerat (1913/1992), s’installent en 1943 comme potiers dans le village de La Borne, à 35km au nord-est de Bourges. Alors que la tradition céramique de cette commune est en plein déclin, ils font le choix d’un mode d’expression artistique, inspirée par la céramique de Marie Talbot (1814/1874). En utilisant la cuisson au feu de bois, ils poursuivent la tradition des potiers travaillant le grès, installés à La Borne depuis le 16ème siècle. Le principal de leur production tourne autour de pièces fonctionnelles : bouteilles, pots, vases et figurines à caractère religieux. Leurs œuvres s’inspirent également du « potier » Paul Beyer (1873/1945), qui travaillait la technique du « grès au sel » et fabriquait des objets utilitaires représentant le monde paysan et ses animaux (cruches, pots, vases et écuelles), dans son atelier à La Borne, et dont ils utilisèrent le four après sa disparition. Ils enseigneront également la céramique à l’école des beaux-arts de Bourges, de 1943 à 1978 pour Jean Lerat et de 1966 à 1988 pour Jacqueline Lerat.
Marie-Reine Portailler
Après des études aux Beaux-Arts de Bourges, et un parcours d’artisan, artiste, elle a consacré une grande partie de sa vie sur l’impact de la couleur dans notre vie. Elle a effectué des recherches sur les couleurs et textures, expérimenté les pigments naturels (terres colorantes et pigments organiques)… Marie-Reine Portailler est aujourd’hui « coloriste » en architecture et industrie. J’ai bien sur prévu d’interviewer Marie-Reine…
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