Jean-Marie Tjibaou né à Hienghène (Nouvelle-Calédonie) (1936 -1989) était une figure politique du nationalisme kanak en Nouvelle-Calédonie.
Musée Djibaou – Centre Culturel – Nouvelle Calédonie
(1995-1998)
Le centre culturel Tjibaou est un établissement public destiné à promouvoir la culture kanak, situé entre les baies de Tina et de Magenta, sur une presqu’île en périphérie de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. Il est géré par l’Agence de développement de la culture kanak (ADCK), établissement public à caractère administratif (EPCA) de l’État, créée en 1989 et transférée à la Nouvelle-Calédonie en août 2012.
Le centre culturel Tjibaou est : Un pôle de développement de la création artistique kanake et un centre de diffusion de la culture contemporaine kanake. Il affirme la culture kanake dans son patrimoine, dans son actualité et ses créations. Un lieu privilégié de rencontre et de création culturelle en Nouvelle-Calédonie. Tout en donnant à la culture kanake sa place de « culture de référence », il suscite l’émergence de pratiques et de références culturelles nouvelles et communes à la Nouvelle-Calédonie. Un pôle de rayonnement et d’échanges culturels internationaux.
Ce Complexe Poly-Culturel est donc à la fois un musée, une médiathèque, un palais des congrès, un centre de spectacle, un pôle de recherche et de création et un parc paysager et botanique.
Les matériaux:
Il était clair que l’inspiration devait partir des huttes éphémères du kanak et qu’il devait travailler avec les matériaux indigènes: le bois et la feuille de palmier. Mais il savait aussi qu’il devait faire un bâtiment fonctionnel avec une vocation à endurer, il a donc introduit de nombreux éléments modernes ou qui pourraient être adaptés à l’essence kanak. Par exemple, au lieu d’utiliser du bois indigène dans sa construction, il préférait l’acajou et l’iroko, des bois tropicaux qui devaient être importés d’Afrique. La raison de leur choix était qu’ils étaient considérés comme les plus résistants aux parasites (termites, ver à bois, champignons, moisissures, etc.) et à la putréfaction due à l’humidité. Cependant, pour soutenir le cadre en bois, il préférait une structure en acier galvanisé moderne qui rendrait le bâtiment résistant. Le béton, l’aluminium et le verre complètent l’ensemble des matériaux utilisés. D’un autre côté, conscient de la difficulté d’élaborer l’ensemble du processus in situ , il réalise les pièces principales en France puis les assemble sur l’île.
Le bâtiment se compose d’une structure de 250 mètres de long avec différents espaces d’où dix cabanes qui se distinguent en hauteur, organisées en trois « villages ». Chacun représente une «grande maison» Kanak et ils ont différentes fonctions, y compris une bibliothèque, plusieurs salles d’exposition temporaires, une cafétéria et une école maternelle. Dans la structure horizontale, des bureaux, des salles de conférence et un auditorium sont mis en place pour accueillir 400 personnes. Les espaces sont joints au moyen d’un long couloir couvert et d’un extérieur sinueux à travers une végétation très dense. Dehors, il y a aussi un théâtre et d’autres unités qui peuvent être visitées.
©Fondation Renzo Piano
Titre: Plan du rez de chaussée niv. 9.60 / Rez de chaussée lev. 960
Echelle: 1:50
Date: 1996/04
Numéro du dessin: 02
Auteur: Renzo Piano Building Workshop
Code de dessin: NOU_DW_002
La construction du bâtiment, incluse dans les Grandes opérations d’architecture et d’urbanisme de François Mitterrand, s’est faite entre 1995 et 1998 suivant les plans de l’architecte Italien Renzo Piano. Renzo Piano, né le 14 septembre 1937 à Gênes, est un architecte italien, sénateur à vie de la République italienne depuis le 30 août 2013.
Eléments de construction: Poutres en acajou, ancrages en acier galvanisé et lattes en Iroko.
Le site , de 18 000 hectares, est spectaculaire, tirant le meilleur parti du paysage et de la végétation variée. Il est situé sur une péninsule entre l’océan et marais, entouré d’un véritable verger d’arbres de différentes espèces parmi lesquelles les pins transplanté des îles Norfolk et l’ Araucaria Columnaris , une espèce endémique en NouvelleCalédonie.
Une structure à double peau..
Pour utiliser les caractéristiques du climat de la Nouvelle-Calédonie, équipé d’un système de circulation d’air qui contrôle le flux d’air de la lucarne avec un ordinateur.
Les (cabanes, huttes) kanak au premier plan de la gauche de la photo et le Musée du Centre Culturel Djibaou en toile de fond.
Article le 07 Juin par Virginie Maneval
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