Marie-Pierre a participé à la 1ère formation d’Habitat Bulles en juillet 2014 « Pourquoi et comment construire une maison bulle bioclimatique enterrée ». Arrivée de Toulouse la veille, cette ancienne enseignante vous explique pourquoi elle est venue et vous donne ses appréciations sur le stage.

J’ai réalisé cette vidéo le mardi, jour de pluie. La qualité n’est donc pas au RDV et je ne l’ai vu qu’après mais vous pouvez suivre la traduction en dessous.

Transcription texte de l’interview :

Philippe : Marie-Pierre, tu es venue au stage de la maison bulle, tu peux me dire d’où tu viens, de quelle région, ton parcours ?

Marie-Pierre : Je viens de Toulouse et j’ai toujours voulu construire des habitats ronds ou demi sphériques et après être allé sur ton site, j’ai eu envie de participer à un stage de formation parce qu’il y a l’idée de l’autoconstruction qui est importante pour moi il y avait aussi l’idée d’habiter dans un lieu rond.

Philippe : Comment tu as trouvé la formation ? Parce que c’est vrai que au début c’était un petit peu théorique, vague au début, Tonio a commencé en me disant « Qu’est ce que tu veux Philippe dans ta maison ? », alors c’est vrai que cela peu surprendre, il n’y a pas de plan.

Marie-Pierre : En même temps il y avait quand même un programme, Marithé nous a montré le programme, c’est déjà quelque chose de rassurant quand tu es stagiaire. Même si tu ne connais pas tout, comme c’est mon cas, si c’est une découverte, une initiation, tu vois bien qu’il y a des choses qui sont incontournables et que tu vas, donc ça c’est intéressant. Moi ce que je peux dire par rapport à l’ensemble du stage, c’est que l’on a énormément appris, j’étais un peu dubitatif sur 5 jours cela me semblait un peu fou, par rapport à l’idée de savoir comment construire une maison avec des techniques tout a fait particulières mais ce que j’ai trouvé très intéressant que l’on ai vu la construction totale de la maison, cela m’a semblé très intéressant, une sorte de défi, en plus c’est une création collective et je me suis dit « on va partir dans tous les sens » et en fait cela s’est fait tout naturellement, vous nous avez un peu cadré au début mais en fait on a été très libre pour concevoir ce qui nous venait à l’esprit parce que beaucoup d’entre nous avaient regardé des livres, avaient vu des formes qui étaient un peu différentes, ovoïdes ou des formes rondes et donc forcément on a assez vite trouvé une structure finalement en collectif, dans une demie journée, ça cela m’a surtout épaté. Après on a fait des repérages, des marques au sol et on a commencé à travailler sur ces techniques et moi ce que je trouve intéressant c’est d’avoir un objectif par demie journée ou parfois par journée si c’est important. On a appris a faire des découpes de fenêtre ronde ou ovale, on a eu quelques apports théoriques pour les faire et donc des renvois a des livres. Enfin voila, tout cela me satisfait, c’est extrêmement dense.
Je veux juste dire quelque chose d’important, c’est l’émotion, une fois que l’on a vu que l’on commencait a sortir du sol et à créer une structure et qu’en même temps pour cette structure, on avait pas besoin de faire des calculs extraordinaires, on le faisait au fur et à mesure, on pouvait la modifier et on voyait notre maison et imaginer se construire, ça c’est un moment quand même très émouvant.
Alors on a peut être pas tout vu, je pense que ça vaudrait le coup de faire des stages de perfectionnement sur des points précis mais moi cela me satisfait pleinement et comme tu nous dit que tu vas nous faire un retour avec une sorte de…

Philippe : Un ebook !

Marie-Pierre : Oui je pense que ce sera très bien car on aura eu le temps de décanter. Moi je serais ravie de revenir une autre fois pour continuer, voir, pour finaliser un peu ça. Et ce que je trouve très intéressant, c’est que pédagogiquement, on est eu une méthode inductive et interactive et que l’on ai pu en 5 jours, moi je crois que c’est peut être un point commun avec tous les stagiaires, c’est se dire : Bon ben voilà, on sait pas de quoi on part, on arrive a une structure en peu de temps, on démarre cette structure assez rapidement, on fait des ouvertures extraordinaires qui font fantasmer tout le monde quand on regarde les bouquins, en très peu de temps. Alors évidemment, on maitrise pas tout mais on voit s’ériger tout ça en très peu de temps, et franchement c’est stupéfiant.

Philippe : Cela va t’aider dans ton projet ? Car tu as un projet ?

Marie-Pierre : En fait j’avais un projet. On est tellement tous éloignés de l’histoire de la maison, la maison c’est compliqué, ça coute très cher, les gens prévoient ça sur 20 ou 30 ans. Alors que là, on passe très très vite de l’idée à l’action et à la réalisation. Certes il faut quand même un peu de monde pour pouvoir mettre en place des structures mais quand tu construis une maison carré ou rectangulaire c’est la même chose, généralement il faut une équipe.
Mais la on a été une équipe de non professionnels et en même temps ça a bien fonctionné entre nous, vous nous avez aidé à nous cadrer, à nous dire régulièrement ce qui n’allait pas, pourquoi, et moi je trouve ça très intéressant.
Et ce coté très interactif, c’est vraiment très très intéressant. Et après il y a l’accueil de ta femme, de ta fille, tout ça c’est le coté relationnel qui était sympa et qui va bien avec une maison bulle.

Philippe : Eh bien je te remercie.

Marie-Pierre : C’est moi qui te remercie et je serais ravie de revenir bientôt.

Philippe : Merci Marie-Pierre.

Marie-Pierre : De rien, merci Philippe.