Bulle Domes Village Vacances Renouveau (1964-1969) Beg-Meil, Finistère (Sud) Bretagne (France)



TY-NOD, Village vacances Renouveau
Le village, dans un parc de 10 hectares, Classement du Village de vacances Renouveau de Beg Meil
« labellisation patrimoine du XX ème siècle »




Photo au Musée National d’Art Moderne de 1965 représentant une partie du village de Beg-Meil

Il s’agit d’une maquette Sculptée en ciment cellulaire et plomb, base en bois teinté noir au format 0,80×0,80m




 l’Article en pdf  (ci dessous)

L’Architecture d’Aujourdhui

À la fin des années 1950 en France, la démocratisation des loisirs et l’essor du tourisme de masse inspirent aux architectes de nouvelles formes d’habitats de vacances. Dans les années 1960, l’association de l’architecte Henri Mouette et du sculpteur Pierre Székely est emblématique de cette recherche à la fois pratique et esthétique.
Dans son numéro 160 (février-mars 1972), L’Architecture d’Aujourd’hui rend compte de l’exemplarité de cette collaboration dans un dossier consacré aux « Recherches » qui présente notamment le village de vacances « Renouveau », construit à Beg-Meil (Finistère) entre 1964 et 1966. Dans cet article, l’auteur met l’accent sur les principes constructifs de l’ensemble architectural. Les logements sont réalisés à partir d’une alvéole type, favorisant ainsi la préfabrication. En façade, la technique du béton projeté permet de s’affranchir du coffrage et donc de privilégier les formes courbes. Labellisé « Patrimoine du XXe siècle » depuis 2006, le village « Renouveau » reste caractéristique d’une architecture balnéaire novatrice, comme en témoigne cet article de 1972.

 


Village Vacances Renouveau ou Ty Nod ou Beg-Meil du XXe Siècle.


Localisation du village vacances : 47°51’ 19.93’’N, 4° 00’ 41.27’’ O
10 hectares: Béton projeté sur acier, blanchi.



Ce village de vacances a été construit sur la commune de Fouesnant, dans le sud Finistère, entre 1964 et 1969 par l’architecte Henri Mouette et le sculpteur Pierre Szekely.



Henri Mouette (1927-1995) a obtenu son diplôme d’architecte à l’atelier Vivien en 1957. Il commence aussitôt son travail au sein de l’Atelier d’architecture à Courchevel, qui prend en 1965 le nom d’Atelier d’architecture en montagne (AAM). C’est lors de cette période qu’il collabore avec le sculpteur Pierre Székely pour l’église à Courchevel et pour le centre familial de Chamrousse.


Ensuite les deux artistes vont concevoir le village de vacances de Beg-Meil. C’est au moment de cette commande que Henri Mouette quitte l’Atelier d’architecture en montagne et s’installe près de son collaborateur Székely dans la région parisienne à Marcoussis. Vers 1968, Henri Mouette se présente à plusieurs concours pour des maisons ou des églises types.



Sebourg – Maison Verley – maison-plante – P. Székély

Construction: 1971-1972
(Maison classée monument historique) depuis 2002 



Maison d’Henri Mouette à Janvry (Essonne)

Un air de …RENOUVEAU… n’est il pas ?
Photo personnelle faite le 19/11/2004
Maison de 1973 : architecte Henri Mouette



Pierre SZEKELY – Sculpteur hongrois, à Marcoussis 



Avec Pierre Székely, il projette, de 1968 à 1972 environ, des maisons-sculptures aux formes simples, telle la maison Deparis, ou aux formes organiques, telle la maison Veyne à Sebourg et la maison Fougère à Janvry. Puis Henri Mouette s’intéresse à l’architecture solaire. Il est passionné par l’architecture d’énergie solaire passive et projette de nombreuses maisons climatiques; il fait aussi breveter quelques types de cuiseurs solaires. Au début des années 1980 il collabore de nouveau avec Pierre Székely, mais aucun projet ne verra le jour.


Parallèlement, tout au long de sa carrière, il construit ou transforme un nombre important de maisons individuelles. A la fin de sa carrière il collabore avec l’équipe de l’architecte Jean-Loup Msika. C’est un architecte singulier, modeste, indépendant, passionné par la nature et les énergies alternatives, qui a exercé presque uniquement en France (exception faite de deux projets, en collaboration avec P. Székely, pour Budapest, et d’un autre, en collaboration avec Jean-Loup Msika, pour le Mozambique). Il maîtrisait des techniques constructives très variées (béton projeté et techniques traditionnelles), à la recherche de la solution la moins onéreuse.


Bien caché par des arbres et des bosquets, à l’extérieur de Beg Meil, ravissante station balnéaire à quelques encablures de ­Concarneau, l’ensemble architectural ne se découvre pas sans stupeur. Ces bâtiments en forme d’igloo hérissés de cheminées et de canons à lumière que l’on aperçoit de l’entrée sont-ils ceux d’une colonie extraterrestre ? Au contraire. Ce village de vacances de l’association ­Renouveau est bien humain, et porté par un projet éminemment humaniste. « Tout a été fait et pensé ici pour inviter les vacanciers à se rassembler », explique Amélie ­Gelot, directrice du village, assise à l’une des tables courbes du réfectoire, lui-même composé de trois salles hémisphériques disposées en trèfle.


« Elles sont fixées au sol et peuvent accueillir cinq à sept convives, afin de réunir, par exemple, un couple et une famille, et surtout ne laisser personne seul. Tout le village est organisé de manière à pousser les gens à se croiser. » À la table voisine, une vacancière, venue avec sa fille et sa petite-fille, évoque avec d’autres résidents la soirée pétanque de la veille…


Pour cette structure de 450 lits, le cahier des charges, fixé en 1965 par Pierre Lainé, fondateur de ­Renouveau, est guidé par cette idée motrice. « Tout y est rondeur : les plans, les volumes, les dessins des fenêtres, observe l’historienne Raphaëlle Saint-Pierre, auteur d’un excellent ouvrage sur les « maisons-bulles ». Le cercle est ce qui réunit le mieux le groupe, la famille, selon Pierre ­Székely. » Ce sculpteur d’origine hongroise refait alors équipe avec son ami, l’architecte Henri Mouette, avec lequel il a déjà travaillé dans les années 1960 sur des projets de Renouveau, à Chamrousse (Isère) puis à C­ourchevel (Savoie).


Son architecture s’inscrit dans un mouvement en plein élan depuis le développement de la technique du voile de béton. Il s’agit de projeter un mélange de ciment, de sable et d’eau sur une structure métallique recouverte de plaques de métal. Un procédé économe en matériau, puisque l’épaisseur minimale des parois est de 5 cm contre 15 pour une dalle orthogonale.


Comme il offre une grande liberté d’expression plastique, des architectes comme ­Pascal Häusermann, Claude Costy ou Antti Lovag souhaitent rompre avec le règne de l’angle droit imposé par le style international pour aller vers le naturalisme : la bulle, l’œuf, le coquillage. Ou la baleine, surnom donné à l’incroyable salle polyvalente dont les formes cylindriques et le toit concave esquissent le dessin d’un cétacé… ou d’un autre animal fantastique, selon le poste d’observation et l’heure de la journée.


Une fresque de Vera Székely orne le mur qui escamote les coulisses. Peintre, l’épouse du sculpteur a beaucoup travaillé avec lui, ornant le couloir de la « moufletterie » de deux dessins joliment naïfs aux couleurs vives, un pêcheur sous-marin et un poisson géant. Mais elle a également réalisé des vitrages polychromes pour les autres espaces réservés aux plus jeunes. Ceux du club des adolescents, en forme de bilboquet, ont hélas été remplacés par des verres classiques, mais ils ont été préservés dans celui des enfants. « Les couleurs sont fidèles, même si ce ne sont pas exactement les mêmes », reconnaît Amélie Gelot. Carré rouge, triangle violet, rond vert : les formes géométriques simples et les couleurs primaires décorent ce sublime anneau ondulant dont la hauteur sous plafond varie en fonction de l’âge des enfants. Au centre, un arbre et des petits vacanciers jouent à chat en plein air. L’originalité du projet, innovant sur le fond comme sur la forme, n’a pas été du goût des riverains. « On a tout entendu à l’époque, s’amuse ­François Lainé, l’un des fils des fondateurs de Renouveau, qui y a passé tous ses étés : certains pensaient que nous étions une secte, d’autres qu’on allait construire une centrale nucléaire ! Mais ­Renouveau a fait travailler de nombreuses entreprises locales sur le chantier, puis a embauché des gens du coin pour travailler à l’année dans le village. Cela a rassuré. »


Il n’empêche, le centre de vacances ne laisse toujours pas indifférent, près de cinquante ans après son ouverture, en juillet 1968. le « village des Barbapapas » est un surnom qui joue sur la ressemblance avec l’habitat des célèbres personnages co-créés par Annette Tison, architecte inspirée par les « maisons-bulles ». « Cette salle à manger est une véritable sculpture .»


Les constructions ne sont pas dépourvues de défauts. L’écho est tel sous ces toits hémisphériques que des paravents ont été accrochés au plafond pour améliorer l’acoustique. Les aérations manquent dans des chambres à l’isolation approximative. Des gros travaux sont prévus par le nouveau propriétaire, Villages Clubs du soleil, qui a repris 15 des 21 sites de Renouveau, en 2014.


Le village a reçu le label « Patrimoine du XXe siècle » qui n’impose aucune contrainte au propriétaire, mais vise à valoriser l’édifice. « C’est le souhait des Clubs du soleil », souligne Amélie Gelot. Parmi les changements prévus : la restauration et la protection des fresques de Vera Székely, l’amélioration du confort intérieur des chambres et le réaménagement des espaces collectifs, notamment du réfectoire, où les fameuses tables seront remplacées. « Cette salle à manger est une véritable sculpture. Refaire les communs est une grave erreur », regrette François Lainé, qui fustige aussi l’orientation tarifaire prise par les Clubs du soleil (formule tout compris pour tous au lieu d’un tarif fixé à la carte et selon les revenus). « Nous avions des adhérents, ils les appellent des clients. » En espérant que la convivialité sera toujours à l’image de la douceur ronde de l’architecture.










 




 





 


 


photos : Pierre Joly et Vera Cardot



(Lien pour réservation)

RENOUVEAU (Beg-Mail)

NOUS-CONTACTER
04 91 04 20 58

Votre village vacances « Ty Nod » 

Le village, dans un parc de 10 hectares, est situé à 2.5 km du bourg et à 300 m. d’une plage de sable fin. Il borde une vaste réserve naturelle.

Il se compose de 212 logements et emplacements de camping.



Mon Site WEB : BUBBLEMANIA 

signé : Virginie Maneval
et n’hésitez à me poser des Questions à ce sujet !

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